Amman a officiellement suspendu toutes les activités des Frères musulmans et fermé leurs bureaux sur l’ensemble du territoire. Le ministre jordanien de l’Intérieur, Mazin al-Farrayeh, a déclaré mercredi que le groupe est désormais considéré comme une entité illégale.
« Promouvoir l’idéologie des Frères musulmans est désormais passible de poursuites », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse. Selon lui, leurs agissements exposent la société à des risques majeurs et menacent la sécurité des citoyens.
Le gouvernement affirme que des documents compromettants ont été dissimulés par les membres du groupe après l’annonce du démantèlement. Il accuse également le fils d’un dirigeant d’avoir tenté de fabriquer des explosifs pour cibler les forces de sécurité et des sites sensibles.
Ce durcissement intervient après l’arrestation de 16 personnes impliquées dans des projets d’attentats. La dissolution des Frères musulmans avait déjà été actée par la Cour de cassation en 2020. Le groupe, affaibli par des divisions internes depuis le printemps arabe, perd ainsi toute base légale en Jordanie.