Carnet noir : Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature en 2010, est mort à 89 ans

L’écrivain hispano-péruvien Mario Vargas Llosa est décédé dimanche à Lima, entouré de ses proches. Âgé de 89 ans, il était considéré comme le dernier géant de la génération dorée de la littérature sud-américaine. Récompensé par le prix Nobel de littérature en 2010, il s’est illustré par une œuvre critique des réalités sociales, aux côtés de figures comme Gabriel García Márquez et Julio Cortázar. Traduit dans une trentaine de langues, il fut le premier auteur vivant étranger à entrer dans la collection de la Pléiade.

Né en 1936 à Arequipa, au Pérou, il a grandi entre la Bolivie et le Pérou avant de s’installer à Paris à la fin des années 1950. C’est là qu’il lance sa carrière avec des œuvres majeures comme La ville et les chiens (1963), La maison verte (1966) et Conversation à la cathédrale (1969). Admirateur de Flaubert, il revendiquait une écriture rigoureuse, façonnée par sa passion pour Madame Bovary.

Sa vie personnelle, marquée par deux mariages — dont un avec sa tante par alliance, puis avec sa cousine — et une relation médiatisée avec Isabel Preysler, a souvent défrayé la chronique.

En politique, il s’est éloigné du régime cubain dès 1971 et a échoué à la présidentielle péruvienne de 1990 face à Alberto Fujimori. Resté actif dans le débat public, il dénonçait le populisme sous toutes ses formes, tant en Amérique latine qu’en Europe.

Son dernier ouvrage, un essai sur l’auteur espagnol Benito Pérez Galdos, a été publié début avril. Fidèle à sa devise, il a écrit jusqu’à ses derniers jours.

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