Reçue en audience ce jeudi 10 avril par le président Patrice Talon, une délégation du Cadre de concertation des confessions religieuses a plaidé pour l’adoption d’une loi-cadre spécifique régissant les activités religieuses au Bénin. Face au chef de l’État, les membres de la délégation ont souligné les limites de la loi du 1er juillet 1901 sur les associations, jugée inadaptée aux réalités actuelles des confessions religieuses, qu’elles soient endogènes ou importées. Michel Alokpo, Secrétaire général du cadre, s’est réjoui de l’écoute attentive du président et a confirmé l’existence d’un projet de loi en préparation au ministère de la Justice. Une rencontre inclusive avec la société civile est prévue d’ici juin pour l’améliorer avant son adoption.
La délégation a également abordé la question de la laïcité. Une rencontre nationale sur le sujet est en préparation afin de clarifier ce concept dans le contexte béninois. Les religieux estiment qu’un contenu clair et consensuel sur la laïcité est indispensable pour renforcer la cohésion sociale.
Ils ont aussi salué les efforts de médiation du Président Talon pour restaurer l’unité au sein de certaines confessions, notamment les méthodistes, les musulmans et les christianistes célestes. Le cas des chérubins a également été évoqué, tout comme la situation interne du Cadre de concertation, affaibli par le départ de certaines communautés. La délégation a sollicité l’intervention du chef de l’État pour favoriser leur retour.
Enfin, les confessions religieuses comptent jouer un rôle actif dans le processus électoral de 2026. Un séminaire est prévu à cet effet, afin de définir une stratégie commune de sensibilisation citoyenne pour des élections apaisées.
À travers ces échanges, les religieux ont exprimé leur volonté de collaborer étroitement avec l’État pour structurer le secteur et contribuer à la stabilité du pays.