Taekwondo en Côte d’Ivoire : Dr Ali Diomandé dénonce la gouvernance de la fédération

La Fédération ivoirienne de Taekwondo (Fitkd) traverse une crise profonde, alimentée par des divergences internes et un mécontentement croissant face à la gestion de l’institution. Dr Ali Diomandé, président du Comité de transition de la Fitkd, a exprimé, lors d’une conférence de presse samedi, des reproches sérieux concernant le non-respect des recommandations de la World Taekwondo (WT) pour résoudre le conflit en cours.

Représentant un collectif de 175 membres statutaires de la Fitkd, Dr Ali Diomandé a vivement critiqué la gouvernance de Jean Marc Yacé, président actuel de la Fédération ivoirienne de Taekwondo. Il a souligné que la mise en place d’un comité de pilotage par le ministère délégué chargé des Sports en janvier 2025 n’était pas conforme aux attentes de la World Taekwondo, n’étant ni inclusif ni représentatif de toutes les parties prenantes au conflit. Selon lui, un des camps se voit attribuer la présidence du comité, tandis que l’autre reste totalement exclu, ce qui constitue un manque de véritable dialogue.

Dr Diomandé a également dénoncé l’absence de clarté dans la mission du comité de pilotage, pointant une gestion de crise qui semble manquer de rigueur et de transparence. Il a révélé des problèmes de gouvernance, notamment la gestion opaque des finances de la fédération et des allégations de harcèlement sexuel qui ternissent la réputation de l’institution.

La dernière Assemblée générale ordinaire de la Fitkd, tenue le 2 février 2025, a également été fortement critiquée par le président du Comité de transition. Selon lui, cette assemblée fut une « honte », car elle n’a pas su répondre aux préoccupations majeures des membres statutaires, notamment la justification des dépenses excessives et l’absence d’un véritable débat sur les problèmes éthiques qui affectent la fédération.

Dans le but de sensibiliser les pratiquants et les maîtres de salles à cette crise, Dr Diomandé a entrepris des tournées à Abidjan et dans d’autres villes du pays. Il a également fait part de la désapprobation du collectif des 175 membres vis-à-vis du secrétaire général de l’Union africaine de Taekwondo (AFTU), Balla Dieye, qu’ils jugent partial dans la gestion du conflit, allant à l’encontre de la position de la World Taekwondo.

La crise a éclaté publiquement lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 19 octobre 2024, où plusieurs reproches ont été adressés au comité directeur, dont le non-respect des statuts et règlements concernant la tenue des assemblées générales et des allégations de « gabegie financière » ainsi que de négligence face à des cas de harcèlement sexuel.

La situation reste tendue au sein de la fédération, et les prochaines étapes de la résolution du conflit détermineront si un compromis pourra être trouvé pour restaurer la stabilité et la crédibilité de la Fédération ivoirienne de Taekwondo.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *