Les autorités de Kyoto, ville japonaise emblématique confrontée au surtourisme, ont annoncé le 14 janvier une hausse importante des taxes de séjour à partir de 2026. Ces nouvelles taxes, qui pourront atteindre jusqu’à 60 euros par nuit et par personne en fonction de l’hébergement, sont destinées à réguler l’afflux touristique croissant dans la ville.
Kyoto, célèbre pour ses temples bouddhistes historiques et ses rues pittoresques où l’on croise des geishas en kimono, est submergée par le nombre croissant de visiteurs, ce qui exerce une pression considérable sur ses infrastructures. Ce phénomène est similaire à ce que l’on observe dans d’autres destinations touristiques populaires, comme Venise ou Maya Bay en Thaïlande.
Le Japon a connu une explosion du nombre de touristes étrangers ces dernières années, atteignant près de 35 millions de visiteurs en 2024. Le gouvernement vise un objectif de 60 millions de touristes annuels d’ici 2030. Toutefois, cette affluence crée des tensions à Kyoto, où les habitants dénoncent les embouteillages et les comportements inappropriés des touristes, qui pénètrent dans des ruelles privées et harcèlent les geishas pour des photos.
Pour répondre à cette situation, les autorités municipales de Kyoto ont proposé d’augmenter la taxe de séjour pour favoriser un « tourisme durable » qui profite à la fois aux habitants, aux visiteurs et aux entreprises locales. Selon la nouvelle proposition, les voyageurs séjournant dans des chambres dont le prix est compris entre 20 000 et 50 000 yens (124 à 310 euros) verront leur taxe doubler à 1 000 yens (6,20 euros) par nuit. Pour les chambres plus chères, entre 50 000 et 100 000 yens (310 à 620 euros), la taxe sera portée à 4 000 yens (24 euros), et pour les établissements de luxe, elle grimpera à 62 euros par nuit.
À l’instar des autres grandes villes japonaises comme Tokyo et Osaka, Kyoto applique déjà des taxes de séjour, mais ces dernières seront désormais considérablement augmentées. Le surtourisme a également entraîné des incidents dans le quartier historique de Gion, où des mesures restrictives ont été prises, notamment l’interdiction d’accès à certaines ruelles privées.
Les autorités japonaises prennent également des mesures pour limiter la foule sur le mont Fuji, un autre site à forte fréquentation, avec de nouvelles restrictions pour contrôler les randonneurs.