Le prix Goncourt 2024 a été attribué au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son œuvre « Houris », publiée par Gallimard. Cette décision a été révélée ce lundi 4 novembre par Philippe Claudel, président de l’Académie Goncourt. « Houris » aborde les tragédies des massacres de la « décennie noire » en Algérie, qui a marqué le pays entre 1992 et 2002, offrant une réflexion poignante sur la violence et la mémoire.
Le jury a fait son choix dès le premier tour, avec Daoud recueillant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, et une pour Sandrine Collette et Gaël Faye. Ce dernier a également été reconnu ce jour-là, remportant le prix Renaudot pour son roman « Jacaranda », qui traite de la reconstruction du Rwanda après le génocide de 1994.
Dans son discours, Gaël Faye a souligné l’importance de la France comme terre d’accueil pour les écrivains du monde entier, affirmant : « Ce pays-là, c’est un pays d’accueil pour les écrivains, pour les écritures et tout cela qui vient d’ailleurs. » Il a ajouté que la créativité littéraire nécessite des fondations simples : une table, une chaise et un pays.
L’attribution du Goncourt à Kamel Daoud souligne l’importance de la littérature engagée, capable d’interroger le passé et d’ouvrir des dialogues sur les mémoires collectives.
