Le Bénin a connu une défaite amère face au Rwanda, après avoir pourtant dominé lors du match aller à Abidjan. Si une défaite peut survenir, celle-ci laisse un goût amer, tant le niveau de jeu affiché par l’équipe nationale était décevant. Sous la direction de Gernot Rohr, les joueurs semblaient loin de la performance attendue, avec des contrôles de balle approximatifs, des passes à l’adversaire, et une absence de construction de jeu. En somme, le spectacle était médiocre et frustrant, sans aucune véritable stratégie offensive.
Un jeu désorganisé
Malgré quelques efforts défensifs, l’équipe manquait cruellement de fluidité dans la circulation du ballon, que ce soit en phase de possession ou lors des contre-attaques. Les dégagements étaient souvent faits à la va-vite, sans réel plan de jeu. Le milieu de terrain, en difficulté, n’a pas réussi à animer le jeu, et l’absence d’un meneur de jeu a été particulièrement criante. En menant au score, le Bénin a choisi de reculer, une décision qui a finalement coûté cher avec l’encaissement de deux buts en seulement cinq minutes.
Ces erreurs itératives du sélectionneur…
Les erreurs de Gernot Rohr s’accumulent depuis son arrivée à la tête de l’équipe. Ses choix de joueurs et ses tactiques sur le terrain sont souvent contestés. Il est difficile de comprendre pourquoi il continue de convoquer des joueurs en méforme ou sans club, alors que de nombreuses alternatives compétitives existent. Des joueurs comme Jodel Dossou et Saturnin Alagbé, qui ne jouent pas régulièrement, sont maintenus en sélection, suscitant des critiques.
Les justifications avancées par le sélectionneur sont souvent jugées fantaisistes. Par exemple, sa remarque sur Dossou, affirmant que son club est le Bénin, est perçue comme une blague déplacée. De plus, Rohr fait preuve d’un manque de clairvoyance en ne convoquant pas des joueurs en forme comme Cèbio Soukou, qui est un atout en activité.
Un système de jeu inadapté
Sur le terrain, les choix de Rohr sont parfois incompréhensibles. À Kigali, le milieu de terrain était systématiquement dominé, ce qui a contraint l’équipe à une posture défensive. Au lieu de s’appuyer sur un meneur de jeu, le sélectionneur a opté pour un trio défensif, ce qui n’a pas fonctionné. Comparé à l’ancien entraîneur Michel Dussuyer, qui avait su intégrer des joueurs comme Stéphane Sèssègnon pour animer l’attaque, Rohr semble négliger les ajustements nécessaires à l’effectif actuel.
Les remplacements effectués par le sélectionneur ont également laissé à désirer. L’entrée de Jodel Dossou, qui a remplacé Andréas Hountondji, n’a pas eu l’impact escompté, tandis que des joueurs en forme comme Steve Traoré auraient été plus appropriés.
Un avenir incertain
Cette défaite face au Rwanda place le Bénin dans une situation délicate. Les deux prochains matchs s’annoncent décisifs, notamment la rencontre contre le Nigeria, qui s’est ressaisi sous l’ancien entraîneur George Finidi. Les Guépards devront se battre pour obtenir ne serait-ce qu’un point. En outre, le voyage en Libye s’annonce difficile, face à des adversaires déterminés.
Le Bénin semble replonger dans les déboires des précédentes campagnes de qualification, où des détails ont souvent coûté cher. Lors des éliminatoires de la CAN 2021, l’équipe n’a pas réussi à obtenir le point nécessaire pour se qualifier. Cette fois encore, le spectre d’un échec plane, et il est crucial que le Bénin rectifie le tir avant les prochaines journées de novembre. Sinon, le rêve d’une qualification pour le Maroc risque de rester imaginaire.
