L’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d’alarme. Entre janvier et mars 2025, le choléra a fait 1 514 morts dans 25 pays, avec plus de 116 000 cas recensés. La région africaine reste la plus touchée, suivie de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-Est. Rien qu’en mars, 32 985 nouvelles infections et 517 décès ont été enregistrés, confirmant une épidémie mondiale persistante, bien que légèrement en recul par rapport à février.
Malgré un stock stabilisé de 5,2 millions de doses de vaccins oraux, l’OMS reconnaît que la demande dépasse largement l’offre. Ce déséquilibre freine les campagnes de prévention et les réponses d’urgence.
L’agence onusienne pointe du doigt une combinaison de facteurs aggravants : conflits armés, déplacements massifs, inondations, sécheresses et défaillances des systèmes de santé. Ces éléments, accentués par le changement climatique, rendent la gestion des épidémies plus complexe.
Le choléra reste une maladie évitable et curable. Mais sans accès rapide à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins, elle peut tuer en quelques heures. L’OMS appelle la communauté internationale à renforcer les investissements dans les infrastructures sanitaires et la production de vaccins pour éviter d’autres drames.
