Les pays membres de l’OMS signent un accord historique pour mieux lutter contre les pandémies futures

Après plus de trois ans de négociations, les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont approuvé, ce mercredi, un accord historique sur la préparation et la lutte contre les futures pandémies. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué cet accord en déclarant : « Vous avez écrit l’histoire. »

Cet accord représente un pas majeur vers la sécurisation du monde face aux pandémies, bien qu’il doive encore être validé officiellement lors de la prochaine Assemblée mondiale de la Santé en mai. Les discussions ont duré plus de 15 heures et ont été marquées par des négociations intenses. Les États membres ont démontré, selon l’OMS, que « le multilatéralisme est bien vivant », malgré une crise du système de santé mondial exacerbée par des coupes budgétaires dans l’aide internationale par l’administration Trump.

Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a qualifié cet accord d’historique, mais a souligné que le retrait prévu des États-Unis de l’OMS pourrait en limiter l’impact. L’accord vise à renforcer la préparation mondiale face à une future pandémie, afin de mieux répondre que lors de la crise du Covid-19, où les pays n’étaient pas suffisamment équipés.

Le représentant tanzanien, au nom de plusieurs pays africains, a relevé l’importance de cet accord, bien qu’il ait noté qu’il n’avait peut-être pas répondu à toutes les attentes. Pour Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, l’accord marque des progrès significatifs, notamment en matière de recherche et développement, de coopération scientifique sur les pathogènes émergents et de soutien à la production locale de produits médicaux.

Un point clé des négociations a été le transfert de technologies pour la production de produits de santé, particulièrement pour les pays en développement, un sujet de friction pendant la pandémie de Covid-19. Un compromis a été trouvé sur le principe de transfert de technologies, qui sera réalisé de manière « convenue d’un commun accord ».

L’accord prévoit également la création d’un Système d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages (PABS), visant à faciliter l’accès mondial aux produits dérivés de la recherche sur les pathogènes, tels que les vaccins et tests. Un réseau mondial de chaîne d’approvisionnement et de logistique sera mis en place pour soutenir l’accès à ces produits.

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