Québec : fin du libre passage entre secteur public et privé pour les médecins

Le Gouvernement du Québec durcit les règles pour limiter le passage des médecins du public vers le privé. Désormais, ces professionnels de la santé devront obtenir une autorisation avant de quitter le régime public, une décision qui vise à enrayer l’exode médical.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a introduit des amendements à son projet de loi, imposant de nouvelles contraintes aux médecins souhaitant exercer dans le privé. Actuellement, un simple avis adressé à la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) suffit pour quitter le réseau public. Ce processus, jugé trop souple, permet aux médecins de naviguer librement entre les deux systèmes. Avec les nouvelles dispositions, leur demande sera évaluée par des responsables du réseau de la santé, qui examineront l’impact potentiel de leur départ sur l’accessibilité aux soins et les délais d’attente.

Cette réforme intervient alors que le nombre de médecins ayant choisi le privé a bondi de 80 % en quatre ans, atteignant 812 praticiens en février dernier. Le gouvernement cherche donc à freiner cette tendance tout en envisageant d’avoir davantage recours aux services privés pour désengorger les listes d’attente. En février, près de 900 000 patients attendaient une consultation avec un spécialiste, et plus de 150 000 espéraient une intervention chirurgicale.

Malgré ces mesures, Québec ne va pas jusqu’à interdire totalement le désengagement du réseau public, comme c’est le cas en Ontario. La réforme vise donc à encadrer davantage la pratique, tout en maintenant un certain équilibre entre les secteurs public et privé.

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