L’épidémie de grippe, particulièrement sévère cette saison, a montré des signes de ralentissement pour la deuxième semaine consécutive en France, mais reste encore bien présente, avec de nombreux enfants nécessitant une hospitalisation, a indiqué l’agence de santé publique mercredi 12 février.
Malgré une diminution des cas dans toutes les tranches d’âge, l’activité grippale reste élevée, selon le bilan hebdomadaire de Santé publique France, clôturé le 9 février. Ce recul concerne aussi bien les consultations médicales que les hospitalisations liées à la grippe.
L’épidémie est particulièrement intense cette année, avec un nombre élevé de décès chez les personnes âgées et un grand nombre d’hospitalisations chez les enfants. Le taux d’hospitalisation chez les moins de 15 ans reste « très élevé », tandis qu’il est « modéré » chez les autres groupes d’âge.
Les adultes, principalement les seniors, continuent de souffrir de taux de mortalité importants. Bien que la part des décès attribués à la grippe ait légèrement diminué, elle demeure très élevée, représentant 5,5% de l’ensemble des décès certifiés la semaine du 3 au 9 février, contre 6,4% la semaine précédente. La majorité des décès concerne des personnes de 65 ans et plus.
L’épidémie touche toujours l’ensemble de la métropole, ainsi que les départements d’outre-mer, notamment la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et Mayotte.
Cette année, plusieurs facteurs rendent la grippe particulièrement virulente : la circulation simultanée de trois souches du virus et l’efficacité limitée du vaccin, qui ne semble efficace qu’à 27% chez les plus de 65 ans.
Dans ce contexte, l’agence de santé publique souligne l’importance de maintenir les gestes barrières, comme le lavage des mains, le port du masque en cas de symptômes, et l’aération des espaces. Quant à la bronchiolite, elle diminue progressivement, avec la Corse comme dernier département en situation épidémique, tandis que la circulation du COVID reste faible.
