Un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de volailles domestiques à La Poterie-Mathieu, dans l’Eure, selon un arrêté préfectoral publié hier, 28 décembre. Cette découverte survient après l’abaissement du niveau de risque national.
Mesures d’urgence et zones de protection
Le foyer, jugé « hautement pathogène », a été identifié le 27 décembre dernier. Les autorités ont immédiatement ordonné l’abattage des volailles concernées pour éviter la propagation du virus. En outre, huit communes voisines ont été classées en « zone de protection », tandis que 46 autres sont placées en « zone de surveillance ». Dans ces zones, des restrictions strictes sont en place, interdisant l’accès aux établissements où sont élevées les volailles, sauf pour les personnes indispensables à leur entretien.
Recul du niveau de risque en France
Le 17 décembre, le ministère de l’Agriculture avait réduit le niveau de risque lié à la grippe aviaire à « indemne » sur le territoire métropolitain, après un mois sans nouveaux foyers. Cette décision avait apporté un soulagement aux filières d’élevage de volailles françaises, qui avaient été placées en état d’alerte élevé depuis août.
La situation en Europe et aux États-Unis
Le virus continue de circuler parmi les oiseaux sauvages en Europe, notamment dans les couloirs migratoires. Depuis août, vingt-six pays européens ont rapporté des cas de grippe aviaire. De plus, un cas grave a été détecté chez un homme aux États-Unis.
En France, l’épizootie (épidémie animale) a touché le pays de manière récurrente depuis 2015, avec des périodes particulièrement sévères entre 2015 et 2017, puis un retour quasi constant de l’épidémie depuis 2020. Ces flambées ont entraîné l’euthanasie de millions de volailles, occasionnant des pertes économiques considérables.