L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a inauguré ce mardi 17 décembre son académie à Lyon, un campus ultramoderne accompagné d’une plateforme numérique dédiée à la formation continue des professionnels de santé du monde entier. L’événement s’est tenu en présence d’Emmanuel Macron, avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, en tête de la cérémonie.
Le centre de formation, financé par la France à hauteur de 120 millions d’euros, marque un tournant dans la préparation mondiale aux pandémies futures. « Investir dans les systèmes de santé est essentiel pour se préparer aux prochaines crises sanitaires », a déclaré Emmanuel Macron, soulignant son rôle clé dans l’implantation du centre à Lyon.
Le Dr. Tedros a, quant à lui, insisté sur l’importance de l’apprentissage tout au long de la carrière des professionnels de santé, en raison des évolutions rapides des sciences et technologies. « Les méthodes traditionnelles ne suffisent plus face aux défis sanitaires de demain », a-t-il précisé.
L’Académie, dont l’idée a été lancée en 2019 mais renforcée par la pandémie de COVID-19, est conçue pour être un modèle d’innovation, intégrant des technologies telles que la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. Le bâtiment de 11.000 m², à l’architecture futuriste, dispose de 24 salles de classe, d’une bibliothèque, d’un centre de simulation d’urgence et d’un grand plateau pour des exercices pratiques.
Chaque année, 16.000 personnes, principalement des médecins, infirmiers et pharmaciens, suivront des formations dans cet espace. Parallèlement, une plateforme numérique permettra de toucher un public encore plus large, avec un objectif de trois millions d’apprenants d’ici 2028. Ces cours en ligne, disponibles en six langues officielles de l’OMS, sont accessibles sur ordinateur et smartphone, et s’adaptent aux priorités sanitaires mondiales.
Outre l’amélioration des soins, l’académie a pour objectif de favoriser la rétention du personnel de santé. Selon l’OMS, un déficit de 10 millions de professionnels de santé est prévu d’ici 2030, dont cinq millions en Afrique.