La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a affirmé que son gouvernement est disposé à appuyer des mesures restrictives de l’Union européenne à l’encontre des responsables israéliens impliqués dans l’expansion des colonies en territoire palestinien. S’exprimant mercredi devant le Sénat, Meloni a qualifié les déclarations violentes de certains dirigeants israéliens d’« inacceptables » et a confirmé que Rome soutiendrait des sanctions individuelles. Elle a également salué le plan en 20 points signé à Charm el-Cheikh sous l’égide du président américain Donald Trump, estimant qu’il représente « un développement extrêmement positif » pour la paix au Moyen-Orient.
Toutefois, la cheffe du gouvernement italien a précisé que le Hamas devait être exclu de toute future gouvernance palestinienne : « Le Hamas ne doit jouer aucun rôle dans la transition ni dans le futur État palestinien. Il doit être désarmé pour garantir la stabilité régionale. »
Sur le plan humanitaire, l’Italie poursuit son soutien à Gaza à travers l’opération Food for Gaza, avec plus de 2 000 tonnes de farine et 200 tonnes d’aides diverses déjà envoyées. Meloni a annoncé la volonté de renforcer la formation de la police palestinienne par les Carabinieri stationnés à Jéricho et d’accroître la participation italienne à la mission de l’UE à Rafah.
Abordant la guerre en Ukraine, la Première ministre a réitéré le soutien « ferme » de l’Italie au peuple ukrainien, tout en excluant l’envoi de troupes italiennes. Elle a également insisté sur la nécessité de coordonner, avec les partenaires du G7 et de l’UE, toute mesure relative aux avoirs russes gelés dans le respect du droit international.
Sur la question climatique, Meloni a confirmé l’engagement de l’Italie en faveur d’une réduction des émissions, mais a critiqué « l’approche idéologique » du Green Deal européen, refusant la révision de la loi sur le climat sans réforme profonde de son orientation.



