L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé, dans un rapport publié hier, 29 avril 2025, que plus de 52.000 migrants sont morts depuis 2014 en tentant de fuir des pays frappés par des crises humanitaires. Ces décès représentent près de 72% de tous les décès de migrants enregistrés dans le monde pendant cette période. Parmi les victimes, plus de 39.000 ont perdu la vie dans des zones de crise, souvent piégées dans des conditions dangereuses, et plus de 13.500 sont mortes en tentant de fuir des conflits ou des catastrophes. La Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus meurtrière, avec près de 25.000 morts en mer.
Amy Pope, directrice générale de l’OIM, a souligné que ces chiffres rappellent tragiquement que de nombreux migrants risquent leur vie lorsqu’ils sont privés d’options sûres dans leurs pays en raison de l’insécurité et du manque d’opportunités. Le rapport indique également que plus de la moitié des décès de migrants se sont produits dans ou près de pays touchés par des conflits ou des catastrophes. Par exemple, en Afghanistan, plus de 5.000 personnes sont mortes en transit. Malgré cette crise, les migrants sont souvent négligés dans la planification de l’aide humanitaire, et leurs besoins spécifiques ne sont pas toujours pris en compte.
L’OIM appelle les États et les partenaires humanitaires à mieux intégrer les migrants dans les réponses aux crises, en élargissant les voies légales, en améliorant l’accès à l’aide et aux soins de santé, et en investissant dans des systèmes de données pour mieux suivre et protéger les personnes à risque. Mme Pope a également insisté sur la nécessité d’investir dans la stabilité et les opportunités au sein des communautés pour que la migration soit un choix et non une nécessité, et de permettre des voies sûres et légales pour protéger des vies.
