La France accuse ce mardi les services secrets russes d’avoir orchestré plusieurs cyberattaques contre ses infrastructures sensibles depuis 2021. Le ministère des Affaires étrangères pointe du doigt l’unité 26165 du GRU, utilisant le mode opératoire APT28. Selon le Quai d’Orsay, des services publics, des entreprises privées et même une organisation liée aux Jeux olympiques de Paris 2024 ont été visés. Paris dénonce des « actions déstabilisatrices inacceptables », contraires aux engagements internationaux de la Russie, pourtant membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
APT28, déjà impliqué dans l’attaque contre TV5Monde en 2015 et dans la tentative de manipulation de l’élection présidentielle française en 2017, reste actif. Son utilisation dans la guerre en Ukraine pour cibler des infrastructures critiques est également documentée. L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) alerte sur la menace persistante du groupe et appelle à renforcer les dispositifs de protection numérique.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à l’Ukraine. Depuis Madagascar, il a exigé jeudi dernier un cessez-le-feu immédiat de la Russie, rappelant que « la seule chose à faire, c’est que le président Poutine arrête de mentir ». Selon Paris, Kiev a accepté sans condition la proposition américaine de cessez-le-feu. Moscou, de son côté, maintient ses frappes. « Si Poutine dit oui, les armes se taisent demain », a affirmé le chef de l’État, qui dit avoir relayé ce message à Donald Trump. La diplomatie européenne poursuit ses efforts pour parvenir à une paix durable, fondée sur le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
