Le ministre Mac-Albert Hengari a été limogé après avoir été accusé de viol et d’autres crimes graves. Cela marque le premier scandale majeur pour la présidente de la Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah, depuis son entrée en fonction le mois dernier. Mac-Albert Hengari, arrêté samedi, est accusé d’avoir tenté de soudoyer une victime de 21 ans pour qu’elle retire sa plainte. Il fait face à des accusations de viol, d’enlèvement et d’agression, et devrait comparaître devant le tribunal prochainement. Il nie les accusations, selon plusieurs médias locaux.
La présidence namibienne n’a pas précisé les raisons exactes de son limogeage, mais a confirmé son retrait de l’Assemblée nationale. Faut-il préciser que le ministre Hengari avait été nommé au Parlement par la présidente pour représenter le parti au pouvoir, la Swapo. Le parti d’opposition, les Patriotes Indépendants pour le Changement (PIIC), a dénoncé cet incident comme un « échec de leadership » et a souligné les violences sexistes généralisées dans le pays, citant 4 814 cas signalés l’an dernier, dans un pays de trois millions d’habitants.
Pour rappel, la présidente Nandi-Ndaitwah, qui a pris ses fonctions en mars après avoir remporté les élections avec 58 % des voix, avait formé un cabinet paritaire, avec neuf femmes sur quatorze membres, dont la vice-présidente.
