Libye : un membre du Conseil d’État critique l’envoyée de l’ONU

Adel Karmus, membre du Haut Conseil d’État libyen et ancien parlementaire, a vivement réagi aux propos de l’envoyée spéciale de l’ONU en Libye, Hana Tetteh, concernant la division constitutionnelle entre l’est et l’ouest du pays. Dans le contexte des élections locales qui peinent à se dérouler, Hana Tetteh a appelé à un sursaut collectif pour mettre fin à près de quinze années de transition politique. Cependant, Karmus a jugé que ses déclarations étaient dénuées de fondement. Il a souligné que si la position de l’ONU était correcte, la Chambre des représentants n’aurait pas approuvé la loi référendaire, une initiative également validée par le Conseil d’État.

L’ex-parlementaire a également critiqué le rejet par la mission onusienne des propositions du comité 6+6, sous prétexte d’un manque de consensus. Selon lui, cette décision entrave le processus de réconciliation nationale. Il a rappelé que la Chambre des représentants avait transmis la loi référendaire à la Commission dès 2019, mais que cette dernière avait, selon lui, été « malheureusement entravée ».

Concernant l’organisation des élections, Karmus a mis en garde contre tout scrutin tant que deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir, avertissant que les résultats seraient inévitablement contestés, quelle que soit la région d’origine des vaincus.

Pour conclure, Karmus a insisté sur l’absence d’une autorité unifiée capable de garantir la sécurité des bureaux de vote, compromettant ainsi l’intégrité et la transparence du processus électoral. Il a souligné la nécessité impérieuse de former un gouvernement unique exerçant son autorité sur l’ensemble du territoire libyen afin d’assurer des élections crédibles.

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