Kinshasa et Kigali ont signé vendredi à Washington un « accord de principe » visant à relancer le dialogue et à apaiser les tensions diplomatiques et militaires qui durent depuis plus de deux ans dans l’est de la RDC. Conclu entre les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba et Olivier Nduhungirehe, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, l’accord engage les deux pays à une désescalade immédiate, au respect de la souveraineté nationale et à la protection des civils.
Il prévoit également le retour sécurisé des déplacés, l’appui à la mission de la Monusco, ainsi que l’instauration d’un mécanisme de vérification et d’une éventuelle force d’interposition. Un projet d’accord de paix devrait être élaboré et discuté d’ici le 2 mai à Washington.
Cette avancée intervient alors que la médiation du Qatar a permis la signature d’un communiqué conjoint entre Kinshasa et la rébellion du M23/AFC. Kigali continue toutefois de nier toute présence militaire en territoire congolais, malgré les accusations de l’ONU. Les États-Unis, engagés dans cette médiation, auraient été motivés par une proposition congolaise liant coopération sécuritaire et accès minier.
