Le débit du fleuve Jhelum a considérablement augmenté, ce samedi, dans la région d’Azad Kashmir, sous administration pakistanaise, provoquant une crue modérée. Cette hausse a été attribuée au déversement par l’Inde d’une quantité d’eau plus importante que la normale dans le fleuve.
Les autorités locales, dans un communiqué, ont conseillé aux habitants de rester éloignés des berges du fleuve et d’éviter les zones à risque. Elles ont également recommandé de garder les troupeaux à l’écart du cours d’eau.
Malgré la montée des eaux, aucun dégât n’a été signalé immédiatement, bien que des témoins aient observé des foules sur les ponts, suivant le passage du fort courant. Le fleuve Jhelum prend sa source en Inde, traverse l’Azad Kashmir, et rejoint le Pendjab.
Cette situation survient alors que les tensions entre l’Inde et le Pakistan sont exacerbées, suite à une attaque à Pahalgam, dans le Cachemire administré par l’Inde, le 22 avril, qui a fait 26 victimes. New Delhi a accusé Islamabad de soutenir cet acte, ce qu’Islamabad a fermement nié. En réponse, l’Inde a suspendu le traité des eaux de l’Indus de 1960 et fermé un important point de passage terrestre. Le Pakistan a réagi en prenant des mesures similaires.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a appelé à une enquête neutre sur l’attaque et a exprimé sa préoccupation face aux accusations non fondées de l’Inde. Le conflit sur la région du Cachemire, que les deux pays revendiquent, reste une source majeure de tensions entre les deux nations.