Tel Aviv : Israël dénonce le refus de la CPI de suspendre les mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant

La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé son intention de maintenir les mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, rejetant ainsi la demande d’Israël de suspendre leur exécution. Une décision qui a immédiatement provoqué une réaction indignée à Tel Aviv.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a contesté la légitimité de la Cour dans cette affaire. « La CPI n’a jamais eu, et n’a pas de compétence sur Israël », a-t-il écrit sur le réseau X, rappelant qu’Israël ne reconnaît pas le Statut de Rome.

Dans une déclaration relayée par les médias publics, plusieurs responsables israéliens ont qualifié la décision de « ridicule » et de « juridiquement infondée ». Malgré les pressions, la chambre d’appel de la CPI a jugé que le recours déposé par Israël ne reposait sur aucun argument juridique solide.

Le maintien des mandats d’arrêt constitue un tournant dans la procédure lancée contre Netanyahu et Gallant, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour leur rôle dans la guerre menée à Gaza.

Ces mandats, émis le 21 novembre 2024, s’inscrivent dans un contexte humanitaire particulièrement alarmant. Depuis le 7 octobre 2023, les opérations militaires israéliennes, soutenues par Washington, ont causé plus de 168 000 morts et blessés dans la bande de Gaza, touchant majoritairement des civils, femmes et enfants compris. Plus de 11 000 personnes restent disparues, tandis qu’environ 1,5 million d’habitants sont désormais sans abri. Le blocus imposé depuis près de deux décennies a plongé le territoire dans une famine sévère, aggravée par la fermeture des couloirs humanitaires.

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