Médecins sans frontières (MSF) dénonce la mort d’un de ses employés, abattu dans la soirée du 18 avril à Masisi, dans l’est de la République démocratique du Congo. Infirmier à l’hôpital général de référence de la ville, il a été tué à son domicile par des hommes armés en uniforme militaire, selon l’ONG.
L’organisation humanitaire, qui a publié un communiqué ce jeudi 24 avril, évoque une extorsion ayant mal tourné. Deux militaires auraient agressé des civils avant de faire irruption chez la victime. Touché à deux reprises au thorax, l’infirmier n’a pas survécu.
MSF condamne fermement cette attaque et appelle les forces armées congolaises comme les groupes armés à cesser les violences contre les civils et les travailleurs humanitaires. Depuis le début de l’année, l’ONG signale une quinzaine d’incidents dans la région, touchant son personnel ou ses structures.
Ce drame porte à trois le nombre de collaborateurs de MSF tués par balle depuis janvier au Nord-Kivu. Fin février, un autre employé a succombé à ses blessures après avoir été atteint lors d’affrontements entre les miliciens progouvernementaux et les rebelles du M23, toujours à Masisi.
Ni les autorités congolaises ni les responsables du M23 n’ont réagi à cette dernière attaque. Depuis trois décennies, l’est de la RDC est ravagé par des conflits armés. La situation s’est aggravée ces derniers mois, notamment avec l’avancée du M23 qui contrôle désormais des villes stratégiques comme Goma et Bukavu, dans cette région frontalière du Rwanda et riche en ressources naturelles.