Un adolescent de 16 ans a mortellement poignardé une élève de sa classe ce jeudi au lycée privé Saint-Donatien, à Nantes. Le drame s’est produit en pleine matinée, à l’intérieur de l’établissement. La victime, âgée de 18 ans, n’a pas survécu à ses blessures malgré l’intervention rapide des secours. L’auteur présumé des faits a été interpellé sans opposer de résistance.
Les motivations du lycéen restent floues. Selon le parquet, le suspect n’était pas connu de la justice, mais souffrait de troubles psychiatriques avérés. Il aurait interrompu son traitement quelques jours avant le passage à l’acte. L’agression s’est déroulée avec un couteau à steak, amené délibérément en classe.
Le lycée, sous le choc, a immédiatement été évacué. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les élèves et le personnel. Les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. La procureure de Nantes, Renaud Gaudeul, a ouvert une enquête pour « homicide volontaire sur mineur scolarisé ». L’arme du crime a été saisie.
Ce meurtre soulève une nouvelle fois la question de la prise en charge des troubles mentaux chez les jeunes. Le profil du suspect interroge : suivi médical depuis des années, il n’était pas considéré comme dangereux, mais rien n’indiquait un encadrement renforcé au sein de l’école. Pourquoi son absence de traitement n’a-t-elle pas alerté ? Quel dialogue entre les professionnels de santé, la famille et l’établissement ? Le silence administratif devient ici complice.
À Nantes, la communauté éducative tente de comprendre l’inconcevable. Dans un contexte national où la sécurité scolaire est régulièrement invoquée, ce drame met en lumière une autre urgence : celle d’un système de santé mentale adolescent en panne, incapable d’anticiper l’irréparable.