À l’issue de trois semaines de pourparlers facilités par le Qatar, les autorités congolaises et le mouvement rebelle M23/AFC ont annoncé, mercredi 23 avril, un engagement commun en faveur d’une trêve immédiate, prélude à un cessez-le-feu effectif. Dans une déclaration conjointe diffusée à la télévision nationale, les deux parties ont salué des discussions « franches et constructives », affirmant leur volonté de mettre fin aux hostilités et de rejeter tout discours de haine ou d’intimidation.
Malgré ce pas symbolique, aucun accord formel n’a été signé. La délégation du M23, conduite par Bertrand Bisimwa, a quitté Doha, dénonçant l’absence de représentants décisionnaires côté congolais et critiquant la non-libération des prisonniers figurant sur sa propre liste. Kinshasa, de son côté, avait pourtant libéré cinq détenus à titre de geste d’apaisement. Les négociations ont buté sur plusieurs points sensibles, dont la demande du M23 de voir ses membres intégrés aux forces de sécurité, la levée de leur interdiction parlementaire, et l’implication directe du président congolais dans le processus.
Alors que de nouveaux combats ont éclaté à Walikale, le gouvernement parle d’« incidents isolés » et refuse d’évoquer un échec. La médiation qatarie, quant à elle, garde le silence…