Le Roi Mohammed VI a donné, ce jeudi à Rabat, le coup d’envoi officiel des travaux d’extension de la ligne à grande vitesse (LGV) Al Boraq vers Marrakech. Cette nouvelle phase reliera prochainement la ville ocre au réseau déjà en service entre Tanger et Kénitra, en passant par Rabat et Casablanca.
Le projet, cœur d’un vaste plan de modernisation du rail, mobilisera 53 milliards de dirhams. À l’horizon 2030, 96 milliards seront investis pour densifier et moderniser le réseau ferroviaire national. Le ministre des Transports, Abdessamad Kayouh, évoque un programme équilibré entre extension, modernisation et renforcement industriel.
Outre la LGV, le plan inclut la construction ou la réhabilitation de 40 gares pour un coût de 14 milliards de dirhams. Ces espaces seront transformés en hubs urbains interconnectés, destinés à fluidifier la mobilité et accompagner le développement des villes.
Un investissement de 29 milliards de dirhams est également prévu pour structurer un écosystème ferroviaire national. Il comprendra l’acquisition de 150 nouveaux trains multiservices, le développement de filières locales, et la montée en compétences industrielles.
Avec cette initiative, le Maroc confirme sa volonté de faire du transport ferroviaire un pilier de sa transition énergétique et de sa stratégie de développement durable. L’objectif est clair : réduire les émissions, désengorger les routes, stimuler l’emploi et renforcer la souveraineté technologique.
