Le Gouvernement béninois a officiellement reconnu la mort de 54 soldats tués dans des attaques coordonnées menées par des groupes armés le 17 avril dans le nord du pays. Et face aux rumeurs virales qui évoquaient un bilan plus lourd, le porte-parole de l’exécutif, en la personne de Wilfried Léandre Houngbédji, tout ému, a rejeté les allégations d’un chiffre gonflé.
Selon les précisions du gouvernement, huit soldats ont perdu la vie près des chutes de Koudou, tandis que 46 ont été tués dans la zone du « triple point », à la frontière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, théâtre d’une recrudescence d’attaques djihadistes.
WLH a rappelé que ces pertes n’enlèvent rien à la gravité des faits, et a souligné que l’armée béninoise avait, en retour, neutralisé 33 assaillants. Il a également insisté sur l’urgence de renforcer les capacités logistiques et matérielles des forces armées, tout en pointant le manque de coopération sous-régionale comme l’un des freins majeurs à une riposte efficace.
Petite précision, le Bénin a mis en place depuis janvier 2022 l’opération Mirador, qui mobilise près de 3 000 militaires et recrute 5 000 autres pour assurer la sécurité des zones exposées.
Mais, malgré ces efforts, l’instabilité persiste. En janvier dernier, 28 soldats avaient déjà trouvé la mort dans une embuscade sanglante dans cette même région frontalière, une attaque revendiquée par le groupe Jama’at Nasr al-Islam wal-Muslimin, affilié à Al-Qaïda. Cela fait donc, 82 soldats béninois morts, en seulement 4 mois…