Le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé, mardi à Accra, l’octroi de 1 000 bourses universitaires à des jeunes ressortissants des pays membres de la Cédéao. Ce geste symbolique s’inscrit dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de l’organisation ouest-africaine. Présentée comme un « pont vers un avenir partagé », cette initiative vise à consolider les liens entre les peuples de la sous-région en misant sur l’éducation. Pour le chef de l’État ghanéen, il est essentiel que les jeunes de la Cédéao se perçoivent non plus comme des étrangers, mais comme des partenaires œuvrant à une même destinée régionale.
Malgré les tensions récentes, notamment le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation, Mahama plaide pour un nouveau souffle à la coopération régionale. Il appelle à renforcer les mécanismes d’alerte précoce, à appuyer les efforts de médiation et à reconnaître la jeunesse et les femmes comme des leviers essentiels de paix et d’unité.
La cérémonie d’ouverture a été rythmée par des prestations artistiques portées par de jeunes talents de la région. « Nos langues, nos rythmes, nos traditions sont plus puissants que bien des traités. Ils nous rapprochent », a souligné le président.
Le Ghana, qui affiche une forte dynamique dans le secteur de l’enseignement supérieur, compte six universités publiques et près de cinquante établissements privés. L’admission repose principalement sur les résultats du WASSCE (West African Senior School Certificate Examination). En 2023, l’Université du Ghana accueillait environ 73 000 étudiants. Le taux de scolarisation dans le supérieur s’établissait alors à 21,99 %, selon les données de Trading Economics.
Des mesures sont régulièrement prises pour élargir l’accès à l’éducation, telles que la réduction des frais ou l’octroi de bourses. Toutefois, le pays fait encore face à des défis en matière de qualité, de financement et d’adéquation formation-emploi.