Un an après avoir été désignée candidate à Matignon par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets appelle les forces progressistes à se réunir le 2 juillet. Objectif : bâtir une stratégie commune pour la présidentielle de 2027. Dans une tribune publiée dans Libération, l’ancienne directrice des finances de Paris affirme exercer son « droit de suite ». Elle dit porter la voix d’un « peuple de gauche » en attente d’unité. Selon elle, l’urgence politique impose de dépasser les logiques partisanes : « Ce qui est en jeu dépasse largement les querelles de chapelles. »
Avec le retrait programmé de Macron et de Le Pen, Castets veut ouvrir une nouvelle séquence. Elle appelle à un candidat commun à gauche, à défaut d’une candidature unique. Trois options sont avancées :
- une primaire élargie à tous les courants ayant soutenu le programme du NFP,
- une concertation entre leaders politiques pour désigner le profil le plus pertinent,
- une convention citoyenne mêlant partis, société civile et citoyens tirés au sort.
Quelle que soit la méthode retenue, elle plaide pour une rupture franche avec la politique actuelle. Le futur projet devra porter une ambition claire en matière de justice sociale, d’écologie et de libertés publiques.
L’appel trouve déjà des échos. Clémentine Autain, favorable à une primaire, soutient la démarche. Alexis Corbière aussi. Tous deux voient dans cette initiative un levier pour reconstruire une dynamique collective à gauche.
Mais les obstacles restent nombreux. Ni Mélenchon ni Glucksmann ne semblent enclins à passer par une primaire. Castets, elle, insiste : « Nous devons aborder les prochaines échéances dans une configuration qui permette réellement de gagner. »
