Accra accueille depuis ce mardi 22 avril une session extraordinaire du Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), centrée sur le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Une rencontre cruciale qui coïncide avec le lancement des festivités marquant les 50 ans de l’organisation.
L’objectif principal de cette réunion est de fixer les modalités de désengagement des trois pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) et d’évaluer les conséquences sur les institutions et agences de la Cédéao encore présentes sur leurs territoires. Le retrait, officiellement notifié en janvier 2024, devient effectif un an plus tard, conformément aux textes en vigueur.
Face à la rupture, la Cédéao tente d’apaiser les tensions. Le président ghanéen, John Dramani Mahama, à la tête de démarches diplomatiques dans la région, a invité les chefs d’État des pays concernés à prendre part à la cérémonie d’ouverture du cinquantenaire. Une main tendue malgré les accusations portées par les autorités sahéliennes, qui reprochent à l’organisation d’être sous influence française.
Au-delà du cas AES, la session d’Accra devrait également aborder les enjeux sécuritaires et diplomatiques qui minent l’Afrique de l’Ouest. La montée des coups d’État, l’expansion des groupes armés et les clivages politiques internes fragilisent la stabilité régionale. L’avenir de l’intégration ouest-africaine semble désormais suspendu à la capacité de la Cédéao à se réinventer, à négocier et à préserver son unité face aux défis du moment.