EDF a reconnecté samedi 19 avril au soir le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) au réseau électrique, après un arrêt imprévu de deux mois pour maintenance. Le redémarrage a été réalisé avec deux jours d’avance sur le calendrier prévisionnel.
À 20h30, la puissance disponible s’établissait à 90 MW, loin des 1 620 MW de la pleine capacité. Des essais avec variation de puissance sont prévus jusqu’au 23 avril. EDF confirme viser un fonctionnement à 100 % de puissance nominale d’ici l’été 2025.
Le redémarrage de ce réacteur de troisième génération, le 57e du parc nucléaire français, s’inscrit dans un processus graduel avec plusieurs paliers de montée en puissance. Plus de 1 500 critères de sûreté doivent être testés. EDF précise que le processus peut nécessiter une dizaine d’arrêts de maintenance, dont certains imprévus.
Mis en service le 21 décembre 2024 avec douze ans de retard, l’EPR de Flamanville avait déjà connu deux interruptions programmées. L’arrêt du 15 février dernier, prolongé à plusieurs reprises, visait à intervenir sur un circuit de refroidissement à l’eau de mer. D’autres travaux ont porté sur la turbine et des équipements nécessaires à la montée en puissance en toute sûreté.
Malgré ces contretemps, EDF maintient son calendrier. L’objectif reste inchangé : faire de l’EPR de Flamanville un pilier de la stratégie nucléaire française à l’horizon 2038, en attendant le déploiement des réacteurs EPR2.