Le Sénégal et la Gambie ont décidé de renforcer leur coopération sécuritaire, en réponse à la montée des violences dans la zone frontalière. Le ministre sénégalais des Forces armées, le général Birame Diop, et son homologue gambien de la Défense, le général Sering Modou Njie, se sont rencontrés le 17 avril 2025 à Banjul, dans un contexte marqué par une attaque armée à Djinaky, en Casamance.
Cette réunion bilatérale, organisée à l’hôtel Prime Atlantic, visait à consolider les dispositifs de défense entre les deux pays. Les deux ministres ont convenu d’activer les mécanismes conjoints, notamment le Comité militaire conjoint (JMC) et le Comité mixte de défense et de sécurité (JDSC), pour mieux répondre aux menaces transfrontalières.
Les discussions ont porté sur l’application des accords de coopération signés en 2017 et 2018, autorisant notamment les patrouilles conjointes et les poursuites à chaud à travers la frontière. Le général Njie a salué le soutien du Sénégal à la formation des forces gambiennes, tandis que le général Diop a rappelé que « la sécurité de l’un ne peut être assurée sans celle de l’autre ».
Ce renforcement de la coopération survient alors que l’armée sénégalaise mène une opération de ratissage dans le département de Bignona après l’attaque du 13 avril à Djinaky. Un affrontement a eu lieu le 16 avril à Mongone, faisant un blessé et un militaire porté disparu. La DIRPA a annoncé que tous les moyens sont mobilisés pour retrouver ce dernier.
Face à la persistance de foyers d’insécurité en Casamance, les deux pays comptent accélérer la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la stabilisation de la région et assurer une meilleure protection des populations des zones frontalières.
