Les discussions indirectes entre l’Iran et les États-Unis sur le dossier nucléaire se poursuivent dans un climat jugé « constructif ». C’est ce qu’a affirmé Seyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, à l’issue d’une rencontre tenue hier, 19 avril à Rome avec la délégation américaine conduite par Steve Witkoff.
Le sultanat d’Oman joue le rôle de médiateur dans ce dialogue qui en est à sa deuxième phase. Le chef de la diplomatie iranienne a qualifié la réunion de quatre heures de « bonne » et a fait état d’une « meilleure compréhension » des priorités de part et d’autre.
Des discussions techniques entre experts sont prévues à Mascate à partir du 23 avril pour poser les bases d’un éventuel accord. Une nouvelle rencontre de haut niveau est prévue pour le 26 avril, toujours à Oman, afin d’évaluer les avancées techniques.
Ces échanges surviennent dans un contexte tendu, après des menaces de Donald Trump, réclamant un retour à la table des négociations sous peine de représailles militaires. Malgré ces tensions, les deux parties semblent vouloir relancer le dialogue autour du Plan d’action global commun (PAGC), signé en 2015 puis affaibli par le retrait unilatéral des États-Unis en 2018.
Depuis, l’Iran a progressivement réduit ses engagements, et les tentatives de réactivation de l’accord piétinent. Mais les discussions en cours pourraient marquer un tournant, selon plusieurs observateurs diplomatiques.