À quelques mois de la présidentielle ivoirienne, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Leonardo Santos Simao, a rencontré à Abidjan les leaders de la coalition de l’opposition CAP-Côte d’Ivoire. Cette séance de travail, tenue le 18 avril au siège du MGC à Cocody, a permis d’aborder les inquiétudes croissantes autour du processus électoral.
Autour de Simone Gbagbo, porte-parole de la coalition, douze figures politiques dont Pascal Affi N’Guessan (FPI), Georges-Philippe Ezaley (PDCI-RDA) et Danièle Boni-Claverie (URD), ont présenté un dossier complet dénonçant plusieurs irrégularités : anomalies sur la liste électorale, déséquilibres dans la composition de la Commission électorale indépendante (CEI), inégalités dans le découpage électoral et manque d’équité dans le financement des campagnes.
La coalition réclame un dialogue politique inclusif pour des élections crédibles et pacifiques, notamment par une réforme de la CEI, largement dominée par des proches du parti au pouvoir, selon leurs propos.
Pour Leonardo Santos Simao, cette rencontre s’inscrit dans une logique de prévention. Tout en rappelant que les solutions doivent venir des acteurs politiques ivoiriens, il a encouragé le dialogue, condition essentielle pour apaiser le climat avant le scrutin d’octobre.
Simone Gbagbo a, de son côté, insisté sur l’urgence d’une réforme du système électoral et sur la volonté de la coalition de contribuer à une élection transparente.