Une femme a été reconnue coupable d’escroquerie par la Cour supérieure de justice d’Andalousie après avoir simulé une perte de voix pendant seize ans. L’affaire remonte à 2003 : caissière dans un supermarché de Cadix, elle avait été violemment agressée par un client. Diagnostiquée en état de stress post-traumatique, elle avait été déclarée invalide et percevait une pension permanente.
Mais en 2019, la mutuelle de son entreprise, suspectant une fraude, engage un détective privé pour réévaluer la situation. Celui-ci découvre rapidement que la femme parle normalement dans la rue, échange avec d’autres parents à la sortie de l’école et utilise librement son téléphone. L’enquêteur obtient même une preuve directe : la fraudeuse lui indique sans hésitation l’adresse d’un magasin.
La justice l’a condamnée cette semaine à une amende pouvant aller jusqu’à 6 000 euros. Le montant exact sera communiqué dans les prochains jours. La Sécurité sociale devra également se prononcer sur un éventuel remboursement des indemnités indûment perçues.
La prévenue a fait appel, arguant que les preuves du détective ont été obtenues au mépris de ses droits fondamentaux.