Les autorités congolaises ont perquisitionné plusieurs propriétés appartenant à Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo. Cette opération intervient alors que l’ancien chef de l’État annonce son retour dans l’est du pays, et que le pouvoir en place l’accuse de fomenter une insurrection.
Selon le quotidien Le Monde, deux propriétés de Kabila ont été fouillées cette semaine, dont la ferme de Kingakati, à 80 kilomètres de Kinshasa. Les services de renseignement ont indiqué rechercher des effets militaires présumés volés ou dissimulés. Rien de compromettant n’a été découvert, a précisé Adam Shemisi, porte-parole de son épouse.
Mardi et mercredi, une autre perquisition avait déjà été menée dans une maison de la famille à Kinshasa. Ces actions judiciaires surviennent dans un climat de tension politique.
Félix Tshisekedi accuse son prédécesseur de coordonner l’Alliance fleuve Congo (AFC), dont fait partie le M23, groupe rebelle accusé d’avoir conquis plusieurs villes stratégiques à l’est, dont Goma et Bukavu. Kinshasa soupçonne également Kigali de soutenir militairement ces mouvements pour accéder aux ressources minières congolaises.
Face à cette situation, Joseph Kabila a annoncé son intention de revenir dans la région orientale de la RDC, affirmant qu’« il y a péril en la demeure ». Il n’a toutefois pas précisé la date ni les modalités de son retour.
Sur le plan diplomatique, le Qatar a réussi à organiser une rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame à Doha. Les deux présidents ont affirmé leur volonté d’un cessez-le-feu immédiat.
Par ailleurs, le président togolais Faure Gnassingbé, désigné nouveau médiateur de l’Union africaine dans ce conflit, est arrivé mercredi à Kinshasa pour engager des pourparlers avec son homologue congolais.