L’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemmane a été condamnée, mardi 15 avril à Lyon, à neuf mois de prison avec sursis et 200 heures de travail d’intérêt général pour des menaces de mort proférées en ligne. Elle écope également d’une interdiction d’accès à TikTok et Facebook pendant six mois.
Âgée de 54 ans, Benlemmane avait été interpellée en janvier, dans le cadre d’une vague d’arrestations visant plusieurs influenceurs algériens établis en France pour diffusion de contenus haineux. Son affaire intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Paris et Alger, mais aussi de crispations identitaires au sein de la diaspora algérienne en France.
Le verdict a donné lieu à des tensions dans la salle d’audience. L’influenceuse a réagi avec ironie, forçant une brève suspension de l’audience. À sa sortie, elle a tenu des propos polémiques devant une foule agitée, ciblant notamment certains soutiens de la communauté juive.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) envisage de porter plainte pour propos antisémites, selon Le Figaro. Par ailleurs, une policière présente au tribunal a déposé une plainte pour violences volontaires. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête à ce sujet.
Cette affaire illustre les dérives de certains contenus sur les réseaux sociaux, ainsi que les tensions identitaires et politiques de plus en plus visibles dans l’espace public français.