En Haïti, plus d’un million d’enfants sont aujourd’hui confrontés à une insécurité alimentaire sévère, alerte l’UNICEF. La montée de la violence armée, les déplacements massifs de population et les difficultés d’accès à l’aide humanitaire accentuent les risques de famine dans plusieurs régions du pays.
« Les parents ne peuvent plus assurer la nutrition et les soins de leurs enfants », s’est alarmée Geeta Narayan, représentante de l’UNICEF, dénonçant une situation aggravée par la pauvreté extrême et une crise économique persistante.
Selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), 2,85 millions d’enfants souffrent actuellement de divers niveaux de privation alimentaire, soit un quart des enfants haïtiens. À cela s’ajoute l’effondrement du système de santé : moins de 50% des structures médicales fonctionnent normalement à Port-au-Prince, où deux des trois grands hôpitaux publics sont hors service.
Malgré l’ampleur de la crise, l’UNICEF fait face à un déficit de financement de 70% pour son programme de nutrition en 2025. Depuis janvier, seuls 4.600 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère ont été pris en charge, soit à peine 3,6% des 129.000 cas estimés.
L’organisation appelle à une mobilisation urgente pour éviter une catastrophe humanitaire à grande échelle.