Le gouvernement malien ambitionne de porter sa production de riz à 5,5 millions de tonnes d’ici 2030, contre 3 millions actuellement. Pour y parvenir, il a lancé un appel à la mobilisation de financements à l’ouverture du Forum national sur le financement durable du Programme national du système de riziculture intensif (PN-SRI), ce 17 avril à Bamako.
Présidée par le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, cette rencontre vise à faire de la riziculture un levier stratégique de souveraineté alimentaire et de développement économique. Malgré une hausse de la production, estimée à 3 024 000 tonnes pour la campagne 2023-2024, le pays continue d’importer du riz pour couvrir sa consommation intérieure.
Le PN-SRI s’inscrit dans la Vision Mali Kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD 2024-2033). Il repose sur la modernisation des techniques agricoles, le renforcement des capacités des producteurs et le développement des infrastructures de transformation et de commercialisation.
L’État malien a déjà annoncé un engagement financier de 14,1 milliards FCFA, soit 60 % du coût total du programme. Le Premier ministre a souligné que cette politique est portée par le président de la Transition, le général Assimi Goïta, déterminé à faire du Mali une puissance agricole régionale.
Le forum a donné lieu à la signature d’un manifeste d’engagement réunissant l’État, les acteurs agricoles, les partenaires techniques et financiers, ainsi que la société civile. Fayiri Bolly, président de l’interprofession riz, a salué une initiative majeure pour sécuriser les revenus des producteurs et renforcer la résilience alimentaire du pays.
Dans un contexte marqué par les défis climatiques et sécuritaires, le Mali veut s’imposer comme un pilier agricole de l’Alliance des États du Sahel (AES).
