Les autorités burkinabè ont saisi 133 tonnes de drogues en 2024, selon le bilan présenté jeudi à Ouagadougou lors de la 20ᵉ session ordinaire du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), présidée par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana.
L’inspecteur général de police Emmanuel Kaboré, secrétaire permanent du CNLD, a précisé que ces résultats sont le fruit d’une collaboration étroite entre les forces de défense et de sécurité. Sur la même période, 522 personnes ont été traduites devant la justice pour des infractions liées aux stupéfiants.
En matière de prévention, environ 89 000 personnes ont été sensibilisées à travers des campagnes nationales. Pour Emmanuel Kaboré, cette menace évolutive exige un engagement collectif, d’autant plus qu’elle est liée à d’autres formes de criminalité transnationale. Le ministre de la Sécurité a, pour sa part, alerté sur le lien direct entre trafic de drogues et financement du terrorisme. Il a dénoncé une menace pesant lourdement sur la stabilité, la santé publique et le développement socioéconomique du pays.
Face à ces enjeux, le CNLD s’est doté d’une nouvelle stratégie nationale visant à améliorer la coordination interinstitutionnelle et à renforcer les actions de terrain. Le gouvernement s’est engagé à soutenir la mise en œuvre des recommandations issues de cette session, marquant une étape décisive dans la lutte antidrogue au Burkina Faso.
