En visite officielle à Madrid, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu un appui politique appuyé de l’Espagne concernant le dossier du Sahara. Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a qualifié le plan d’autonomie marocain de « base la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre ce différend, reprenant les termes de la déclaration conjointe du 7 avril 2022.
Cette déclaration marque le point culminant d’une tournée européenne du ministre marocain, qui a déjà obtenu des soutiens similaires en Estonie, Moldavie, Croatie et Hongrie. À Tallinn, Chisinau, Zagreb et Budapest, les autorités locales ont salué l’approche marocaine comme une solution pragmatique et durable.
Outre la question du Sahara, Madrid et Rabat ont mis en avant l’excellence de leur coopération bilatérale. Albares a parlé de relations « au meilleur niveau de leur histoire », illustrées par une collaboration renforcée dans les domaines migratoire, économique, éducatif et infrastructurel. L’Espagne reste le premier partenaire commercial du Maroc, avec des échanges atteignant 23 milliards de dollars. Plus de 6 000 entreprises espagnoles exportent vers le Royaume, et environ 900 y sont implantées.
Parmi les projets phares évoqués figure la construction de la plus grande centrale de dessalement d’Afrique, fruit d’un partenariat maroco-espagnol. L’Espagne a également salué la présence au Maroc de son plus vaste réseau d’écoles à l’étranger.
Ce soutien fort de Madrid intervient à un moment clé, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à réexaminer le dossier du Sahara. Cette convergence stratégique avec l’Espagne, couplée à une dynamique favorable en Europe de l’Est, renforce significativement la position du Maroc sur la scène internationale.