Un nouveau cap diplomatique s’apprête à être franchi dans le dossier du Sahara. L’ambassadeur de Hongrie au Maroc, Miklós Tromler, prévoit une visite officielle dans les provinces du Sud, notamment Laâyoune et Dakhla. Cette démarche, saluée comme un geste fort, illustre un changement significatif dans l’approche hongroise.
L’initiative s’inscrit dans une dynamique portée par le chef de la diplomatie hongroise, Péter Szijjártó. Ce dernier a annoncé que les services consulaires de l’ambassade de Hongrie à Rabat étendront désormais leur compétence aux provinces sahariennes. Au-delà de l’aspect administratif, cette mesure traduit un positionnement politique clair : la Hongrie soutient le plan d’autonomie marocain, qualifié de « sérieux et crédible », et appelé à servir de base à toute solution durable.
Ce ralliement place Budapest aux côtés d’autres capitales européennes telles que Tallinn, Chisinau et Zagreb, qui ont récemment affirmé leur appui à la souveraineté marocaine. Le Maroc, en pleine offensive diplomatique, continue d’engranger des soutiens stratégiques. Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, mène une série de rencontres de haut niveau. Prochaine étape : Madrid, où il échangera avec son homologue José Manuel Albares sur l’état d’avancement de la feuille de route conjointe lancée en 2022.
Dans ce climat d’intenses manœuvres diplomatiques, l’ONU encourage à maintenir la dynamique. Staffan de Mistura, envoyé spécial du Secrétaire général pour le Sahara, a rappelé lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité que les mois à venir représentent une opportunité stratégique pour relancer les pourparlers.
Entre visites diplomatiques, soutiens réaffirmés et élargissements consulaires, la reconnaissance internationale du plan marocain semble gagner du terrain. Une tendance de fond que Rabat entend bien consolider pour inscrire sa souveraineté sur le Sahara dans une dynamique irréversible.
