Alors que la guerre au Soudan entre dans sa troisième année, le G7 et l’Union européenne appellent à une trêve immédiate. Dans une déclaration conjointe, ils condamnent les atrocités commises par l’armée régulière (FAS) et les Forces de soutien rapide (FSR).
Le texte dénonce des violences à grande échelle : massacres, violences sexuelles, attaques ethniques et utilisation de la famine comme arme de guerre. Les femmes et les enfants sont les principales victimes de ce conflit qui a déjà causé plus de 20 000 morts et forcé 15 millions de personnes à fuir, selon les données officielles. Mais des chercheurs américains estiment le bilan à près de 130 000 morts.
Le G7 et l’UE exhortent les deux camps à respecter le droit international et la déclaration de Djeddah. Ils demandent l’ouverture immédiate de couloirs humanitaires via le Tchad et le Soudan du Sud.
Ils insistent aussi sur l’urgence d’un processus de paix inclusif, fondé sur les voix des civils, en particulier les femmes, les jeunes et la société civile. La déclaration réaffirme par ailleurs leur soutien à la transition démocratique et aux efforts diplomatiques en cours, notamment dans le cadre de la conférence de Londres sur le Soudan.
Sur le terrain, les forces gouvernementales ont récemment repris le contrôle de plusieurs zones clés. Le pays, lui, continue de s’enfoncer dans une crise humanitaire sans précédent.
