Israël : « Tant que nos otages meurent dans les tunnels, il n’y a aucune raison de faire passer le moindre gramme de nourriture ou d’aide à Gaza. »

La ligne dure d’Itamar Ben-Gvir se durcit encore. Le ministre israélien de la Sécurité nationale a exigé mercredi un blocus total de la Bande de Gaza. Selon lui, aucune aide ne doit entrer tant que les otages israéliens ne sont pas libérés.

Sur X, il écrit : « Tant que nos otages meurent dans les tunnels, il n’y a aucune raison de faire passer le moindre gramme de nourriture ou d’aide à Gaza. »

Pour Ben-Gvir, toute assistance humanitaire compromet la stratégie militaire d’Israël. Il accuse les livraisons de vivres de renforcer indirectement le Hamas, en prolongeant sa capacité de résistance.

Une position partagée par le ministre de la Défense Israël Katz. Ce dernier défend une politique de fermeture stricte des points d’accès à Gaza. Objectif : faire pression sur le Hamas en privant la population de tout moyen de survie.

Depuis le 2 mars, Israël bloque toute entrée de produits de première nécessité. Et ce, malgré les alertes répétées sur le risque de famine. La situation humanitaire dans l’enclave est critique. Les ONG parlent de milliers de personnes en danger immédiat de mort.

Depuis octobre 2023, la guerre a fait plus de 51 000 morts côté palestinien. Les femmes et les enfants paient le plus lourd tribut. Et depuis la reprise des frappes le 18 mars, 1 652 nouvelles victimes ont été recensées, selon les autorités locales. Près de 4 400 autres ont été blessées.

Israël continue ses offensives, malgré un accord de cessez-le-feu signé en janvier. La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Et Israël fait toujours l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.

Gaza est à genoux. Et pendant que la communauté internationale débat, Ben-Gvir, lui, réclame la famine comme arme de guerre.

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