Israël : des ex-officiers de police exigent la fin de la guerre à Gaza

Plus de 200 anciens cadres de la police israélienne, dont huit ex-directeurs, réclament l’arrêt immédiat de la guerre dans la Bande de Gaza. Dans une pétition rendue publique mercredi, ils appellent à un échange de prisonniers et dénoncent une guerre dictée par des calculs politiques.

Parmi les signataires figure Ami Eshed, ex-chef de la police de Tel-Aviv, limogé en 2023 par le ministre d’extrême droite Itamar Ben-Gvir. Tous pointent une dérive : selon eux, l’opération militaire actuelle ne vise plus la sécurité nationale, mais sert des intérêts personnels.

Ils appellent à négocier le retour des otages israéliens détenus à Gaza, estimant que la poursuite du conflit ne fait qu’aggraver la crise.

Depuis le début de la guerre, 28 pétitions similaires ont été signées par des militaires, des policiers à la retraite et des civils, portant à près de 29 000 le nombre total de signataires.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahu, fragilisé, dénonce ces initiatives. Il y voit une tentative de déstabilisation : « Ces lettres ne représentent pas nos soldats. Elles émanent d’une poignée de marginaux », a-t-il affirmé dans un communiqué.

La mobilisation citoyenne intervient après l’échec du cessez-le-feu signé en janvier, sous médiation qatarie et égyptienne. Le Hamas a respecté la première phase de l’accord, mais Netanyahu, sous pression de son alliance ultra-nationaliste, a refusé d’honorer la suite, relançant les bombardements le 18 mars.

Depuis octobre 2023, la guerre a tué plus de 51 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants. Des chiffres qui nourrissent l’indignation internationale.

Netanyahu et son ancien ministre de la Défense font déjà l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice.

Face à la pression grandissante, l’exécutif israélien campe sur sa position. Mais dans ses propres rangs, les voix dissidentes se multiplient.

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