Hermès a pris la tête du secteur mondial du luxe. Le mardi 15 avril, le groupe français est devenu la première capitalisation boursière du CAC 40 et la plus valorisée des entreprises de luxe à l’échelle mondiale, dépassant LVMH.
À la clôture, Hermès affichait une valorisation de 248,6 milliards d’euros, contre 244,39 milliards pour LVMH. Le sellier-maroquinier devient également la troisième entreprise la plus valorisée d’Europe, derrière SAP et Novo Nordisk.
Ce basculement s’explique en grande partie par la chute du titre LVMH, qui a perdu 7,82 % après des résultats jugés décevants pour le premier trimestre 2025. Depuis le début de l’année, LVMH a reculé de plus de 23 %, affaibli par la baisse de la demande en Chine, les incertitudes géopolitiques et les tensions commerciales aux États-Unis.
Hermès, de son côté, continue de progresser (+1,5 % depuis janvier) malgré un contexte difficile pour le secteur. Son positionnement « ultra luxe », centré sur une clientèle très aisée, lui permet de résister aux crises économiques et de publier des résultats en hausse constante. Le titre, valorisé à plus de 2 350 euros, reste très prisé des investisseurs.
La rivalité entre les deux géants remonte aux années 2010, lorsque LVMH avait tenté une entrée surprise au capital de Hermès. Une manœuvre qui avait poussé la famille Hermès à verrouiller le contrôle du groupe via la holding H51.
Le chiffre d’affaires du premier trimestre d’Hermès sera dévoilé jeudi 17 avril. Le marché l’attend avec confiance, dans un secteur du luxe en pleine recomposition.
