Faso : Ouagadougou dément les accusations de l’AFRICOM sur sa gestion minière

Le Gouvernement burkinabè a rejeté les propos du Général Michael Langley, chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM), qui a mis en doute l’utilisation des ressources minières du pays. Dans un communiqué publié mardi, Ouagadougou dénonce des affirmations « mensongères » et « regrettables ».

Le Général Langley, auditionné le 3 avril par la Commission des forces armées du Sénat américain, aurait insinué que les revenus miniers et certains financements issus de la coopération avec la Chine seraient détournés au profit du régime en place, au détriment de la population. Des accusations fermement réfutées par les autorités burkinabè.

Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, souligne que ces propos vont à l’encontre des efforts déployés par le Gouvernement pour renforcer la transparence et assurer une répartition équitable des ressources. Il rappelle que les recettes minières sont intégralement versées dans le budget national et gérées selon des principes de rigueur et de bonne gouvernance.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso affirme avoir lancé des réformes majeures dans plusieurs secteurs clés, notamment l’agriculture, l’eau, les infrastructures, la santé et l’éducation, dans une logique de souveraineté et de développement inclusif.

Cette réaction officielle intervient dans un contexte diplomatique tendu, marqué par une rupture progressive avec les partenaires occidentaux, au profit d’une coopération renforcée avec des pays comme la Russie et la Chine.

Tout en condamnant les déclarations de l’AFRICOM, Ouagadougou appelle à un dialogue « franc et respectueux », basé sur des données factuelles et une lecture objective de la réalité burkinabè.

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