Tchad : N’Djamena secouée par une vague d’accusations d’enlèvements mystiques de sexe

Depuis début mars, un climat de peur et de suspicion s’est installé à N’Djamena. Des hommes affirment être victimes de « disparitions mystiques d’organes génitaux », une rumeur qui se propage rapidement et alimente une véritable psychose.

Sur Facebook, des vidéos montrent des attroupements hostiles circulent en boucle. Des individus sont accusés d’avoir « volé le sexe » d’autrui par des pratiques occultes. Dans plusieurs cas, ces accusations sans preuve ont mené à des agressions, voire des lynchages. Certains internautes dénoncent une dérive inquiétante et appellent à la prudence.

Face à la montée des tensions, la Direction Générale de la Police Nationale a publié un communiqué officiel. Son porte-parole, Paul Manga, y confirme une série d’incidents liés à ces accusations surnaturelles. Il condamne fermement les actes de violence populaire et rappelle que ces comportements enfreignent la loi et mettent en péril la paix sociale.

Les autorités insistent : seule la justice peut déterminer la responsabilité d’un individu. Toute forme d’agression, d’appel à la haine ou de justice expéditive fera l’objet de poursuites. Des instructions strictes ont été données aux unités de sécurité pour traiter les plaintes dans le respect de la légalité.

La police appelle également les leaders communautaires, religieux et d’opinion à jouer leur rôle en sensibilisant la population. L’enjeu est clair : éviter l’embrasement, préserver la cohésion nationale et protéger la dignité humaine.

Malgré l’absence de toute preuve scientifique confirmant ces « vols mystiques », les autorités assurent prendre les inquiétudes des citoyens au sérieux. Elles appellent chacun à garder son calme, à vérifier l’information avant de la relayer et à éviter de céder à la peur collective.

Dans un contexte déjà fragile, la propagation de rumeurs et les réactions impulsives pourraient avoir des conséquences graves. Les autorités misent donc sur la vigilance, le discernement et la responsabilité de tous pour éviter un basculement incontrôlable.

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