Oubliez les anciennes présidentielles où les bulletins de vote ressemblaient à un menu de fast-food ! En 2026, la Marina ne sera pas un self-service. Pour espérer poser un pied dans la cour des grands, il faut décrocher 28 parrainages. Oui, seulement 28… sur le papier. Mais dans le Bénin politique actuel, c’est comme demander à une chèvre de grimper au sommet du Kilimandjaro.
Avec le nouveau code électoral et la réforme du système partisan, les dés sont clairement pipés pour ceux qui n’ont pas d’élus dans leurs rangs. Traduction : si ton parti ne compte pas de députés ou de maires dans l’Assemblée nationale (9e législature), ou les conseils communaux, autant viser un casting de téléréalité, tu auras plus de chances.
Alors, combien de candidats pour 2026 ? Oubliez les 33 noms de 2016. D’ailleurs, quarante-huit à la clôture du dépôt des dossiers ! Mais cette fois-ci, on ne devrait même pas avoir une demi-douzaine. Les plus optimistes parlent de six. Les réalistes en voient trois. Les mathématiciens, eux, ont fait le calcul : l’UPR peut aligner jusqu’à trois candidats, s’ils décident de faire un peu de sport politique en solo; le BR peut en avoir deux, maximum et Les Démocrates, avec leur maigre quota, peuvent rêver d’un unique représentant.
Mais là encore, il ne faut pas rêver trop fort. Avec la rigueur de groupe instaurée par la réforme, voir un député UPR parrainer un opposant, c’est comme croire au retour du franc CFA en billets roses parfumés à la vanille. Peu probable.
Cependant, on le sait tous, en politique, il ne faut jamais dire jamais. Les alliances surprises, les ralliements de dernière minute, et les coups de théâtre en coulisses, ça fait partie du jeu. Donc, tant que les délais ne sont pas clos, tout peut arriver… enfin, presque.
Pour les formations comme FCBE, Moele-Bénin, RN, MPL, Restaurer l’Espoir, GSR ou NFN, le suspense est insoutenable. Faute de parrains maison, il leur faudra aller taper aux portes de l’UPR ou du BR. Et là encore, rien ne dit que ces derniers ouvriront. Bref, c’est la ruée vers le parrainage, version béninoise. Les uns négocient, les autres mendient, et les plus malins attendent leur heure, dans l’ombre.
Et pendant que certains rêvent, la vérité est simple : on ne saura vraiment à quoi ressemblera le bulletin unique que dans les toutes dernières semaines avant le dépôt des candidatures. D’ici là, l’UPR, le BR et Les Démocrates peuvent tranquillement se préparer, pendant que les autres… cherchent désespérément leurs 28 sésames.
Sans être devin, en 2026, la présidentielle sera plus sobre, plus fermée, et sûrement moins bruyante. Mais qui sait, peut-être que ce calme apparent cache un tsunami à venir. KAWERU vous aura prévenus.
Bon à savoir, la CENA a dévoilé ce 15 avril 2025 à Cotonou le chronogramme des activités aux parties prenantes. Le calendrier prévoit 53 activités pour les élections communales et législatives, et 38 pour la présidentielle. Les scrutins sont fixés au 11 janvier 2026 pour les communales et législatives, au 12 avril 2026 pour la présidentielle, avec un éventuel second tour le 10 mai. La CENA insiste sur une coordination rigoureuse pour garantir le respect des délais.