La présidentielle du 12 avril au Gabon, remportée dès le premier tour par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, continue de susciter des réactions. La Commission de l’Union africaine a salué un scrutin pacifique et bien organisé, tout en appelant les acteurs politiques à la retenue.
Dans un communiqué publié le 15 avril, Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a félicité les autorités gabonaises pour la bonne tenue de l’élection. Il a pris acte des résultats provisoires annonçant Oligui Nguema vainqueur avec 90,35 % des voix, et a réaffirmé l’engagement de l’Union africaine à accompagner la consolidation démocratique du pays.
Plusieurs dirigeants africains ont également adressé leurs félicitations au nouveau président. Le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló a salué un processus électoral « empreint de paix ». Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), John Dramani Mahama (Ghana) et Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ont également exprimé leur satisfaction et leur volonté de renforcer la coopération bilatérale.
Dans une adresse diffusée sur les réseaux sociaux, Brice Oligui Nguema a remercié les électeurs et promis d’être « le Président de tous les Gabonais », en prônant l’unité et le dialogue.
Mais cette version officielle est contestée. L’opposant Alain Claude Bilie By Nze, arrivé deuxième, rejette les résultats qu’il qualifie de « mascarade électorale ». Il accuse l’État d’avoir manipulé le scrutin en faveur du président sortant de la transition et refuse de saisir la Cour constitutionnelle. Pour lui, cette élection entérine une « trahison de la transition » et il promet de poursuivre son combat pour un Gabon réellement démocratique.
