L’Union européenne a adopté de nouvelles sanctions ciblant sept hauts responsables iraniens et deux entités, les accusant d’implication dans la détention arbitraire de ressortissants étrangers, selon un communiqué publié lundi par le Conseil européen. Parmi les personnes sanctionnées figurent deux procureurs, trois juges, ainsi que les directeurs de la prison d’Evin et du département de renseignement des prisons de la province de Fars. La prison centrale de Chiraz et le tribunal révolutionnaire de la même ville sont également concernés.
Bruxelles accuse ces responsables d’avoir participé à des détentions injustifiées, notamment de citoyens européens ou de personnes à double nationalité, dans le but d’obtenir des concessions politiques. Ces actes s’inscriraient, selon l’UE, dans une stratégie de « diplomatie de l’otage » régulièrement dénoncée.
Les sanctions prévoient le gel des avoirs dans l’Union, l’interdiction d’entrer sur le territoire européen et l’interdiction de financement pour les personnes et entités listées. Au total, 232 individus et 44 structures iraniennes sont désormais visés par ces mesures restrictives.
Le Conseil européen a également rappelé que les exportations vers l’Iran d’équipements pouvant être utilisés pour la répression ou la surveillance des communications restent interdites.
Ces décisions interviennent dans un contexte de tensions persistantes, malgré la reprise des discussions entre l’Iran et les États-Unis à Oman, qualifiées de « constructives » par la Maison Blanche. Au moins 20 ressortissants occidentaux seraient actuellement détenus en Iran.